Le repas du Roi
Mektoub.
C’était écrit.
C’était écrit que je choisirai ce chemin.
Que je monterai dans la neige pendant des heures.
C’était écrit que je déciderai de quitter ce sentier balisé.
Que je partirai dans la pente, au dessus, faisant fi de tous les obstacles.
Une force me poussait dans le dos, je sentais où il était juste de me diriger.
C’était écrit.
La neige, les arbres entravant ma route, les traces de lièvre m’indiquant le chemin.
Tout l’univers guidait mes pas vers cet endroit.
Je savais que je le rencontrerai à nouveau,
deux jours seulement après notre dernière rencontre.
C’était écrit dans mon cœur, et dans le sien peut-être.
C’était écrit que je m’arrêterai là.
Sur ce petit replat comme il en existe tant.
Assis sur une fumée de cerf.
C’était écrit que je l’attendrai des heures avant de l’apercevoir.
Les pieds froids et mouillés.
Le regard embrassant la vallée,
Et les mains jonglant entre ma longue vue, mes jumelles et une bonne paire de moufles.
Les sommets s’enveloppaient de brouillard,
Il allait bientôt neiger.
C’était écrit qu’il vienne juste au moment où j’ai dit, à voix haute :
« La raison voudrait que je redescende maintenant ».
C’était écrit qu’il choisisse ce pierrier-là, épargné par la neige,
À 50 mètres de moi,
Pour m’offrir cet époustouflant spectacle.
Dans mes rêves les plus fous j’imaginais vivre cette scène une fois dans ma vie.
Mais jamais je n’aurai cru que ce moment arrive à peine un mois après mon emménagement dans les Pyrénnées.
C’était écrit que des larmes devaient brouiller ma vue alors que je filmais les premières images.
C’était écrit que je vous le raconterai, avec mes mots, mes émotions, et ces quelques images captées avec mon téléphone et ma longue vue.
Vivre au pied des montagnes rend humble.
Le sauvage nous surpasse toujours.
Savoir que le Gypaète tournoie tout la haut me réjouis au plus profond de mon être.
Tout est encore possible.
Il veille.
Mektoub.
C’était écrit.
C’était écrit que je choisirai ce chemin.
Que je monterai dans la neige pendant des heures.
C’était écrit que je déciderai de quitter ce sentier balisé.
Que je partirai dans la pente, au dessus, faisant fi de tous les obstacles.
Une force me poussait dans le dos, je sentais où il était juste de me diriger.
C’était écrit.
La neige, les arbres entravant ma route, les traces de lièvre m’indiquant le chemin.
Tout l’univers guidait mes pas vers cet endroit.
Je savais que je le rencontrerai à nouveau,
deux jours seulement après notre dernière rencontre.
C’était écrit dans mon cœur, et dans le sien peut-être.
C’était écrit que je m’arrêterai là.
Sur ce petit replat comme il en existe tant.
Assis sur une fumée de cerf.
C’était écrit que je l’attendrai des heures avant de l’apercevoir.
Les pieds froids et mouillés.
Le regard embrassant la vallée,
Et les mains jonglant entre ma longue vue, mes jumelles et une bonne paire de moufles.
Les sommets s’enveloppaient de brouillard,
Il allait bientôt neiger.
C’était écrit qu’il vienne juste au moment où j’ai dit, à voix haute :
« La raison voudrait que je redescende maintenant ».
C’était écrit qu’il choisisse ce pierrier-là, épargné par la neige,
À 50 mètres de moi,
Pour m’offrir cet époustouflant spectacle.
Dans mes rêves les plus fous j’imaginais vivre cette scène une fois dans ma vie.
Mais jamais je n’aurai cru que ce moment arrive à peine un mois après mon emménagement dans les Pyrénnées.
C’était écrit que des larmes devaient brouiller ma vue alors que je filmais les premières images.
C’était écrit que je vous le raconterai, avec mes mots, mes émotions, et ces quelques images captées avec mon téléphone et ma longue vue.
Vivre au pied des montagnes rend humble.
Le sauvage nous surpasse toujours.
Savoir que le Gypaète tournoie tout la haut me réjouis au plus profond de mon être.
Tout est encore possible.
Il veille.
Mektoub.
C’était écrit.
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